PORT DE MIRISSA


Visiter un pays par ces ports, c’est une chose que j’aime personnellement, je suis toujours en quête d’un lien avec la mer. Ce jour-là je n’en fut pas déçus, le tuc-tuc m’emmène donc pour l’installation portuaire la plus proche. Côte sud est du Sri Lanka. L’accueil du port est doté d’une stèle, nommant toutes les donations pour la restructuration du port après le tsunami de 2004. Je ne m’attendais pas à cela. Le tuc-tuc me laisse et je marche au hasard. Quelques personnes sont au travail. Recousant filer ou casier. Un chien me regard en se grattant, il pose dans des cartons déposés. Les couleurs vives, égaillent le passé toujours présent représenté par ce bateau de pêche à moitié ensevelie. Trace de la violence qui est passée par là. Il y a des pots de peintures jaunes, rouges, des palangres rouillées dans de gros seau rongés par les uv. Puis il y a ce bateau rouge et jaune justement, imposant. Son capitaine juste à côté, nous discutons en anglais, il me parle de l’évènement, de la reprise et de la peur. Nous montons dans son bateau rénové, un moment d’émotion passe. La carrure large comme son sourire, les traits de son visage en disent long, La barbe aussi. les mains de l’artisan pécheur rongées par le sel et endurcies par le courage. Après cet échange, je redescends par cette échelle peu rassurante. Des vêtements sèches sur une corde accroché à une coque. Encore des textures et des couleurs, au sol des journaux. Sur un des morceaux déchirés entreposé au milieu de taches de peinture, le visage d’une femme maquillée regardant l’objectif, une métaphore sûrement.


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