LA MORT DE KADAFIE


Il arrive dans la vie des hasards. Ce soir-là à Brazzaville, je finis ma séance photo vers 1h30, venu pour photographier une centaine de statuettes Kébé-Kébé pour la galerie des dépêches de Brazzaville, il y avait accolé au bâtiment, l’imprimerie officielle. Fumant encore la cigarette en cette période je me permets une pause avant le retour à l’hôtel. Vivant dans une curiosité constante, je démarre un échange avec un employé de l’imprimerie. En quelques minutes, la rencontre est faite avec le supérieur qui m’autorise à déambuler dans les lieux avec mon reflex. C’est alors que je découvre dans cet univers chaud, parfumé à l’huile de coudes et aux encres bon marché, des machines en actions. Automates manipulés, les feuilles partent, roulent et s’empilent. Les lumières des machines, les ventilateurs, ces armatures agiles concentrées. Formes de mains, de corps chorégraphiés autour de l’outil. Il est tard, certains se reposent dehors. Au départ je ne me suis pas aperçu du sujet imprimé, tant l’environnement esthétique était fort. Puis mes yeux se sont posés sur la première de couv. La tête de Kadhafi, la main sur le cœur. Il m’est passé par l’esprit la sensation d’être en reportage pour Magnum dans les années 80, belle sensation, beau moment, belles images. Pour une fois que le sujet appartenait vraiment au temps. Je suis rentré deux bonnes heures plus tard, au milieu de la nuit, à marcher moi, le « Mondele », avec dans mon sac tout l’attirail de l’occidental, Macbook Pro, 5d, fort contraste avec la pauvreté que l’on croise à ces heures, je n’ai pas eu peur sur les routes de terre peu éclairées, Je suis rentré sans encombre et la nuit fut courte.


IMPRIMERIE DE BRAZZAVILLE ; 2H00 DU MATIN.


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